Jésus était radin !

Always look on the bright side of life ! *siffle*

Des recherches ont été faites sur le Saint-suaire, comme sa datation au carbone 14 et l'analyse du sang qu'il a servi à éponger. La première estime que le suaire a été créé au VIIème siècle, mais ça on s'en fout : il a très bien pu tomber dans une faille spatio-temporelle. En revanche, le sang a révélé que le Christ était de groupe AB ; il était donc receveur universel ! Bien, bravo ! Pour un élu de Dieu protecteur des faibles, la moindre des choses aurait été de pouvoir transfuser tout le monde ! C'est la goutte qui fait déborder le Graal !

D'ailleurs, comment ça marche ce bordel de groupes sanguins ?



Question de gènes.


Ceci n'est pas de l'ADN. À première vue, c'est un cheveu un peu abîmé.

Nos gènes, avec un accent grave et non circonflexe s'il vous plaît, nos gênes fuck gènes disais-je, sont contenus dans l'ADN de nos cellules, et régissent l'ensemble de nos caractéristiques physiques : l'espèce dont on fait partie, notre taille, notre résistance à l'alcool... Contrairement aux caractères psychologiques qui sont plus généralement issus de notre éducation au sens large, sauf exceptions comme la pédophilie dont le gène a été découvert par Dr. Sarko.

Le goupe sanguin n'échappe pas à la règle et en est même représentatif de par sa simplicité. C'est un exemple de premier choix pour en expliquer le fonctionnement !

Un gène est constitué de deux parties appelées allèles, qui sont partagés par l'ensemble de l'espèce. Pour le groupe sanguin, trois allèles sont reconnus et appelés A, B et O. Ainsi, on peut former six paires différentes : OO, OA, OB, AA, BB et AB. Alors, pourquoi n'existe-t-il au final que quatre groupes sanguins ?

Ce sont les notions de génotype et de phénotype qui vont faire toute la différence. Le génotype représente les deux allèles qu'on possède, par exemple (OA). Mais ces allèles ne s'expriment pas de la même façon. Avec la présence d'un allèle A ou B, l'allèle O se tait, c'est-à-dire qu'il ne s'exprimera pas dans le groupe sanguin. Pour mon exemple, la personne possédant le génotype (OA) sera donc de groupe sanguin [A]. Ceci est le phénotype, ou l'expression réelle du génotype. Mais si O s'écrase facilement (on dit alors qu'il est récessif), A et B sont codominants et s'expriment tous les deux aussi fort. Une personne de génotype (AB) sera de phénotype [AB].

On peut trouver deux génotypes différents donnant le même phénotype. Voici leurs équivalents :
(OO) -> [O]
(OA) -> [A]
(AA) -> [A]
(OB) -> [B]
(BB) -> [B]
(AB) -> [AB]

Pourquoi qu'on se serait autant cassé la tête à composer un gène avec deux allèles ? C'est cette subtilité qui permet le brassage génétique. Car les deux allèles que nous avons n'ont pas la même origine : l'un provient de notre père et l'autre de notre mère. Chacun d'eux nous donne un de leurs allèles, ce qui fait que leurs groupes sanguins peuvent être complètement différents de ceux de leurs enfants. Un petit exemple concret : moi. J'aime bien être un exemple.

Mon père est de groupe sanguin O, si vous suivez bien vous avez compris qu'il a forcément le génotype (OO). Ma mère, en revanche, est de groupe sanguin AB (oh my God, comme Jésus !!) et a donc le génotype (AB). Jusque-là, rien d'étonnant. Mais pour concevoir un enfant, chacun d'eux a cédé un de leurs allèles au hasard. Pour mon père, c'est forcément un allèle O. Pour ma mère, c'est à pile ou face, soit A soit B. Chacun de leurs enfant a alors une chance sur deux d'avoir le génotype (OA), de même pour (OB). Et c'est vérifié : mon frère est de groupe sanguin A, alors que ma sœur et moi sommes B.



À part une lettre dans le carnet de santé, ça donne quoi ?

La forme d'expression de ce gène est très simple : c'est elle qui déterminera un type de molécules que l'on trouvera à la surface de nos hématies (globules rouges). Ces molécules sont appelées antigènes et ont pour ennemis les anti-corps qui leur correspondent. Quelques exemples pour bien comprendre :
  • Une personne de groupe sanguin A aura des antigènes de type A sur ses hématies, et des anti-corps capables de détecter les antigènes de type B. Si on lui transfuse du sang de type A, elle le reçoit normalement, mais du sang de type B sera immédiatement rejeté par les anti-corps.
  • Une personne de groupe sanguin AB n'aura pas d'anti-corps rejetant les antigènes A ou B, puisque ceux-ci sont présents dans son propre sang. Elle peut recevoir tous les types de sang sans risque de rejet. C'est un receveur universel.
  • Une personne de groupe sanguin O n'a aucun antigène. Elle sécrète des anti-corps contre les antigènes A et B et ne peut donc recevoir que du sang de type O. En revanche, elle peut donner son sang dénué d'antigènes à tout le monde sans qu'il ne soit rejeté. C'est un donneur universel.



Au fait, pourquoi je vous raconte tout ça ?

Puisqu'on a vu que Jésus était de type AB, on peut en conclure que Dieu, Son Vieux, ne pouvait pas être de groupe O. Dieu lui-même ne serait pas donneur universel ? Moi, je dis, y'a de la magouille. Et Joseph dans tout ça, si vous voulez mon avis, il a un rôle le saligaud.

1 commentaire:

Jamily a dit…

Some things in life are bad
They can really make you mad
Other things just make you swear and curse.
When you're chewing on life's gristle
Don't grumble, give a whistle
And this'll help things turn out for the best...

And...always look on the bright side of life...
Always look on the light side of life...

(hein ?mais naaan j'ai pas retenu que ça de ton article, rôalala...:P)

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